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Le(s) secret(s) de la Maison des Ancêtres

par Jean-Marc EYSSALET











HUI NENG


" L'absence de pensée ne consiste pas à ne penser à rien, ce qui serait une manière de s'attacher à ce rien, mais à penser à toutes choses d'instant en instant avec un perpétuel détachement.

Si le flux des pensées s'interrompt et que la pensée se fixe, on sera lié ; pour être délié, il faut que les pensées glissent perpétuellement sur toutes choses sans jamais s'y fixer.

Il est vain d'espérer mettre fin à la pensée en ne pensant à rien, car, comme tout ce qui meurt, la pensée renaîtra nécessairement.

Le néant de pensée doit donc être une pensée totale et détachée ; la vraie absence de pensée c'est de penser tous les objets sans se laisser infecter par aucun d'eux. "








XUN ZI


" Comment faire pour connaître la voie ? Je dirai : par le cœur, l'Esprit (XIN).

Et comment le cœur parvient-il à la connaissance ? Par le vide (XU), l'unité (YI) et la sérénité (JING).

Le cœur, l'esprit ne cesse jamais de recevoir des impressions (CANG " mettre en réserve "), c'est là qu'intervient le vide; il ne cesse jamais d'être en relation avec plusieurs objets à la fois, c'est là qu'intervient l'unité; il est sans cesse en mouvement, c'est là qu'intervient la sérénité.

L'homme de naissance possède la faculté de connaître (ZHI, savoir, connaître), il connaît et il se souvient (ZHI, détermination, vouloir-vivre traduit ici comme " se souvenir "). Se souvenir (ZHI), c'est emmagasiner (CANG).

C'est à partir de là qu'intervient le vide : faire le vide, c'est faire en sorte que ce que l'on a déjà emmagasiné n'empêche pas de recevoir autre chose. Le cœur, l'esprit possède de naissance la faculté de connaître, laquelle s'exerce sur des objets divers.

Cette diversité est prise de conscience simultanée de plusieurs choses, c'est se multiplier. C'est à partir de là qu'intervient l'unité : que l'un ne nuise pas à l'autre, c'est ce que j'appelle faire l'unité.

Quand le cœur, l'esprit est en sommeil, il rêve : livré à lui-même, il vagabonde, sollicité, il forme des projets. Il ne demeure donc jamais sans rien faire, c'est là qu'intervient la sérénité : être serein, c'est ne pas laisser les rêves perturber la connaissance ".








ANONYME


Ce poème taoïste est une invitation à la méditation et à l'écoute centrée













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