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La table aux cent caractères
par Chang San FENG


Le Dragon de poche, conseils vitaux des anciens sages du Tao, Gérard Edde





HUIT SAGES DE LÉGENDE


Dans le monastère du Nuage Blanc de Beijing, une partie du temple se signale par son obédience aux huit sages immortels (Ba Xian) de la voie du Tao. Cette assemblée surprenante se manifeste aussi dans l'opéra chinois et dans l'art sacré populaire. Chacun d'entre eux est considéré comme un sage ayant accompli les plus hautes réalisations spirituelles et mérité par ses actes l'immortalité de la conscience. Ces êtres de lumière apparaissent parfois aux ermites les plus purs dans les lieux de retraite isolés et leur donnent directement leurs enseignements. Ces sages apparurent de manière extensive lors de la période de la dynastie des Yuan (1260-1368).








Leur empreinte est profonde dans le domaine du taoïsme populaire et une forme de Gong fu (Kung Fu) leur est dédiée : la " boxe des huit immortels ". Chacun d'entre eux semble symboliser une certaine activité de manière semblable aux saint patrons du catholicisme. La tradition taoïste distingue cependant ceux qui atteignirent la simple immortalité de la conscience (en fait le passage conscient de la vie à la mort comme une continuité) et ceux qui atteignent, comme les huit immortels, la continuité de la conscience et de l'énergie subtile. Ces derniers sont ainsi capables de se manifester pour donner leurs enseignements aux être purs. En bref, ces êtres sont, selon la tradition taoïste, accessibles aux retraitants sincères de la voie naturelle pour les guider vers de plus subtiles purifications.


De fait, les révélations de l'ancêtre Lu Dongbin furent à l'origine de nombre de textes taoïstes tardifs importants. L'un de ces textes," les Tables aux cent caractères ", fut révélé par l'ermite Chang San feng, fondateur du Taijiquan (Tai Chi Chuan).









LA PLAQUETTE AUX CENT CARACTERES


Ce précieux texte essentiel fut révélé par l'ermite Chang San Feng. Des Monts Wudang. Ce texte reste une des bases d'étude dans certaines écoles du Taijiquan ancien. L'enseignement constitue l'essence de la pensée de l'immortel Lu Dongbin. La poésie n'est pas absente de cette introduction au centre de la voie naturelle du Tao.










En voici une autre traduction :


"Nourrir et garder l'énergie, oublier les mots.

Conquérir l'esprit en restant dans le non-faire.

Dans l'activité et la méditation , poursuivre l'origine.

Il n'y a rien de concret, qui donc rechercher ?

La constance est la réponse sociale ; dans le comportement social, il faut éviter la confusion.

Lorsque l'on évite la confusion, notre nature est stable, naturellement.

Lorsque l'énergie se renouvelle, l'élixir alchimique se cristallise, dans le creuset mêlant l'eau et le feu.

Yin et Yang surgissent, en continuelle alternance, produisant partout le son du tonnerre.

Les nuages blancs se condensent au sommet des cimes, la brume suave baigne la montagne.

Vous qui avez bu l'élixir d'immortalité spirituelle et voyagez libres, qui peut donc vous reconnaître ?

Assis vous écoutez le son de l'instrument sans cordes, vous comprenez la clarté de la création.

La totalité de ces vingt strophes est une échelle qui monte au cieux.



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