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Termes en TaiJi Quan :
par Lionel Séité




Tai :

Grand, extrême, suprême, trop, très




Ji :

Le faîte, le sommet, l'apogée, l'extrémité, le plus haut degré, la poutre faîtière qui tient l'édifice.




Quan :

Le poing, la main fermée, la missive, la boxe.




Taiji :

Principe cyclique de l'homme entre ciel et terre.
Il est représenté par le symbole connu du Tao : symbole du yin et du yang.
Yin et yang sont indissociables et complémentaires.




TaiJi Quan :

Boxe du faîte suprême ou la boxe de l'éternelle jeunesse ou boxe de l'ombre …
Principe cyclique de l'homme entre ciel et terre rapporté à la main (de l'homme).

Principe cyclique, de l'homme entre ciel et terre, suggéré à l'homme qui s'en instruit par son action (la main), afin de faire jouer ensemble et d'harmoniser les parties complémentaires qui le constituent : l'ombre et la lumière, le yin et le yang, la mise en œuvre et l'intuition …




Wushù, " Art Martial " :

Le Tai Chi Chuan fait partie des disciplines martiales appelées Wushu en chinois. En Chine, le terme Wushu correspond à l'expression française " art martial ".






Wu :

L'idéogramme Wu ancien, représente le radical "stopper" sous une " hallebarde ". L'idée est celle de l'arme du gardien, le pictogramme a le sens d'un talisman protecteur à l'entrée de la " maison ". Il empêche voleur et démon de pénétrer et de porter atteinte aux biens ou à l'intégrité physique des habitants (agression, maladie). L'idéogramme a pris un sens plus général, il désigne ce qui a trait à la guerre, au combat. L'adjectif français "martial" est une traduction tout à fait appropriée.




Shù :

L'idéogramme Shu, représente, les savoirs-faire, les connaissances multiples, médecine, art du combat, art de la guerre, techniques des armes, diplomatie, etc... Ici, le terme " art " est à comprendre dans son sens ancien : celui d'artisan, qui par un apprentissage long et rigoureux possède un métier.






Forme :

La forme est un enchaînement défini, codifié de mouvements. Comme toute forme corporelle, le Tai Chi Chuan possède une structure spatiale (les directions du mouvement), une structure temporelle (la séquence des mouvements) et s'inscrit dans la gravité (la notion d'axe).






Forme lente :

La grande originalité du Tai Chi Chuan par rapport à d'autres pratiques corporelles est la lenteur des mouvements. Celle-ci est un moyen privilégié pour développer la conscience du squelette.


Cette lenteur provoque et permet plusieurs choses, entre autres :

- un fonctionnement mental différent du fonctionnement courant dans nos sociétés en amenant le cerveau gauche à se taire et en laissant la place au cerveau droit

- de porter l'attention à la façon dont bougent les différentes parties du corps, d'en expérimenter d'autres et de découvrir les liens entre toutes ces parties, entre le centre et la périphérie

- de prendre conscience des appuis au sol, de la manière dont le corps s'inscrit dans et répond à la gravité (l'axe), du lien entre les actions (poussée par exemple) qui sont reliées aux appuis des pieds.

- de découvrir qu'il existe d'autres manières de faire, de bouger, de penser que celles qui sont habituelles.




Forme fluide :

D'une certaine façon, il existe une opposition, un paradoxe entre ces deux mots : une forme fluide est en quelque sorte une forme qui se déforme constamment. Une forme corporelle peut pourtant être fluide si elle s'appuie et respecte la structure et les mobilités du squelette, qui est une structure très déformable.

Au niveau de chaque articulation il existe une position neutre. Cette position, qui peut évoluer, correspond à l'endroit où les parties reliées par l'articulation ne sont ni à droite ni à gauche, ou ni devant ni derrière, ou bien ni en haut ni en bas. La recherche des ces positions (alignements) qui permettent, avec la même aisance, d'aller dans toutes les directions, ou qui permettent, avec la même aisance, de passer d'un mouvement à un autre, est aussi une voie vers la fluidité, tout en procurant calme, relâchement et ouverture.

La fluidité du mouvement s'obtient au fur et à mesure que les structures sur lesquelles s'appuie le pratiquant ne sont plus extérieures et deviennent intérieures (c'est à dire lorsque le mouvement s'organise à partir du squelette), ce qui permet au pratiquant d'être centré, d'avoir les pieds sur terre, d'être moins entraîné par les éléments extérieurs, mais au contraire d'y coller, de s'y adapter, de les utiliser.

Pratiquer une forme fluide est un des objectifs des pratiquants de Tai Chi Chuan. Mais le travail sur la forme (précision des mouvements, cercles, spirales, axes, directions, rythmes, conscience du squelette, relâchement musculaire, qualité des appuis...) est avant tout, pour le pratiquant, un moyen de développement individuel sur de nombreux plans (physique, émotionnel, mental, relationnel, spirituel...).




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