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Le Qi Gong (prononcer " tchi gung ") est une gymnastique thérapeutique très ancienne dont la pratique en Chine à plus de deux mille ans. A l'origine, cette discipline fut codifiée par des moines bouddhistes et taoïstes et par des médecins, dont la préoccupation commune était de mettre en place un système pour améliorer la santé de l'homme et assurer sa longévité. En termes modernes, c'est une méthode préventive et curative ainsi qu'une philosophie pour vivre mieux sur le plan physique et mental et qui permet de renforcer le système immunitaire.

Qi en chinois, signifie "énergie" ou "souffle", et Gong, "travail", "pratique" ou "étude". Le Qi Gong est essentiellement un travail sur les souffles pour accroître l'énergie vitale, une méthode pour augmenter la circulation énergétique et sanguine dans le corps et la véhiculer à travers les méridiens de l'accuponcture.


En fait, équilibrer les énergies internes yin et yang des différents organes constitue le principe de base de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Car celle-ci retient comme postulat que toute maladie est la conséquence d'un déséquilibre des énergies. Ce déséquilibre est le plus souvent causé par l'agression de facteurs internes, en particulier les émotions excessives qui affaiblissent le potentiel énergétique et immunitaire de l'organisme - excès de soucis, tristesse, peur, colère, surexcitation - ou par des facteurs d'agression externes (conditions climatiques, virus). Cette situation, à la longue, peut provoquer un blocage énergétique qui intéressera d'abord l'organe le plus affaibli, pour se propager ensuite à d'autres organes: les tristement célèbres "complications" en langage occidental.

La pratique du Qi Gong permet de rééquilibrer le potentiel énergétique de l'organisme au moyen de simples exercices dynamiques et statiques, pratiqués avec des techniques de respiration et de concentration mentale très précises, et avec l'émission de sons thérapeutiques. Les vibrations de ces sons stimulent les organes intéressés et contribuent à se débarrasser des blocages au niveau des méridiens. Le Qi Gong a donc deux aspects essentiels: curatif et préventif.


Le type particulier de concentration mentale impliquée dans la pratique du Qi Gong consiste à vider l'esprit des préoccupations qui l'assaillent sans cesse et à reposer le mental en fixant l'attention sur la respiration et les mouvements du corps. Cette technique permet au cortex cérébral de se relaxer et de récupérer après un cycle de stimulations immodérées ou douloureuses. Car lorsque le cortex cérébral est soumis à un véritable surmenage de stimulations, il devient incapable de gérer correctement sa fonction de contrôle du système nerveux central, et cette perte de vitalité persistante peut entraîner un déséquilibre énergétique dans les organes, accompagné d'un grand affaiblissement qui sera le tremplin de la maladie.

L'aspect préventif du Qi Gong n'est pas des moindres : en renforçant le système immunitaire il permet à l'organisme d'être plus résistant contre les maladies. En résumé, les bénéfices du Qi Gong pour sont de deux types:

Dans le domaine du mental :

- apprendre à canaliser l'énergie
- apprendre à drainer les émotions négatives
- développer la concentration, l'enracinement et la confiance en soi
- apprendre à contrôler la nervosité, l'agressivité, la timidité, l'angoisse.

Dans le domaine du bien-être physique :

- soigner certains troubles pathologiques: mauvaise digestion, acidose, constipation, diabète, énurésie, immunodéficience, asthénie, migraine, manque d'appétit, dorsalgie;

Qu'est ce qui provoque le déséquilibre énergétique ? Selon la Médecine Traditionnelle Chinoise, il existe deux sortes de facteurs.


Les facteurs pathogènes externes ou facteurs climatiques (froid, vent, humidité, chaleur, sécheresse) qui deviennent cause de maladie seulement si l'équilibre entre l'individu et son environnement est perturbé. Cela peut se produire lorsque le corps est affaibli par rapport au facteur climatique (par exemple, une personne délicate sera sujet à rhume ou bronchite en automne et en hiver), ou bien parce que ce dernier est excessif (froid ou chaleur intenses), ou encore s'il se manifeste hors saison (par exemple, brusque retour du froid après un période de chaleur). Lorsque le système immunitaire fonctionne correctement, les mécanismes de défense mis en place par l'organisme bloquent aisément ces facteurs climatiques à la superficie du corps.

Plus pernicieux sont les facteurs pathogènes internes du deuxième ordre : les émotions "négatives" qui viennent perturber et enrayer le fonctionnement des organes internes. Notons que ce n'est pas l'émotion en soi qui est nuisible, mais son intensité et sa durée, qui lorsqu'elles sont excessives risquent de déséquilibrer le système énergétique et de causer un déficit immunitaire et une carence d'énergie qui va intéresser l'organe auquel ce type d'émotion est relié.


La Médecine Traditionnelle Chinoise étudie avec une attention particulière la répercussion des émotions sur l'énergie et sur les organes. Elle distingue sept émotions qui sont habituellement répertoriées de la façon suivante : colère, joie et surexcitation, tristesse, souci et inquiétude, peur. Ces émotions sont surtout dangereuses lorsqu'elles sont réprimées ou refoulées.

- La colère, c'est à dire le ressentiment, la frustration, la rage réprimée, l'amertume : elle fait monter l'énergie et concerne le foie. Les effets se manifestent en particulier dans le haut du corps, au niveau de la tête, et donc des yeux. La colère pourra provoquer chez l'individu des migraines, des troubles de la vue, un comportement agressif envers ses semblables, des rêves fréquents, des troubles de la digestion, colique, vomissements, nausée, vertiges, évanouissement, crampes, hypotonie, jaunisse, urticaire, cholestérol, acné etc...


- La joie ou surexitation ralentit le cours de l'énergie, et quand elle est excessive, elle peut nuire au coeur. En excès, elle pourra causer certains troubles du comportement : instabilité, nervosité, irritabilité, manque de concentration, troubles de la vue.


- La tristesse disperse l'énergie et peut compromettre les poumons. Elle peut être à la. base d'un certain nombre de troubles chroniques: asthme, bronchite, sinusite, angine, dermatose, déficit immunitaire, pleurs sans motif.

- Le souci et l'inquiétude (également surcroît de travail intellectuel et de fatigue mentale) font stagner l'énergie et affaiblissent la rate. Si la rate est faible, les phénomènes suivants pourront apparaître: affaiblissement de la vue, hypoglycémie, diabète, troubles digestifs (mal au ventre, acidose, vomissements), constipation, apathie, manque d'appétit, boulimie, hoquet, tendance à l'anémie.


- La peur (également sous forme de choc) et l'anxiété chronique épuisent l'énergie des reins. Le déficit des reins peut se manifester au niveau oculaire par un abaissement de la vue qui peut aller jusqu'à l'amaurose (état pathologique de nature nerveuse, caractérisé par la perte plus ou moins complète de la vue sans altération des milieux de l'oeil, qui peut être passager ou définitif). D'autres pathologies peuvent être également impliquées par un déficit de l'énergie du rein consécutif à une peur panique ou un fort traumatisme (accident, agression): énurèsie, cystite, difficulté et retard dans la croissance, troubles de la puberté, caries dentaires, fragilité des os, fatigue, sujet renfermé sur lui-même, cauchemards, peur sans motif, phobies (peur de l'obscurité, peur des animaux).

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